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Situation au 31 décembre 2019.
1. RÉSUMÉ
En 2019, 923 nouveaux diagnostics de VIH ont été enregistrés en Belgique, ce qui correspond à une moyenne de 2,5 nouveaux diagnostics par jour ou 81 nouveaux diagnostics par million d’habitants. En 2019, parmi les modes de contaminations connus, 46 % des infections au VIH nouvellement enregistrées ont été diagnostiquées chez des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) et 51 % chez des hétérosexuels.
La consommation de drogues par voie intraveineuse a été rapportée pour 1,5 % des diagnostics de VIH et la transmission périnatale pour 0,1 %. Entre 2012 et 2018, une diminution des nouveaux diagnostics de VIH a été observée (-28 %). Cette tendance à la baisse était retrouvée dans les deux populations clés de l’épidémie belge, à savoir les HSH de nationalité belge et les hommes et femmes hétérosexuels d’Afrique subsaharienne. En 2019, on constate une légère augmentation de 4 % par rapport à 2018, ainsi un plateau épidémiologique semble atteint.
Les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes
En 2019, le nombre de diagnostics de VIH chez les HSH a peu évolué par rapport à 2018, mais la tendance à la baisse se poursuit. Depuis le pic de l’épidémie chez les HSH en 2013, le nombre de personnes de nationalité belge a diminué de manière significative (-49 %). Les HSH belges représentaient 67 % des diagnostics de VIH chez les HSH en 2013 et 51 % en 2019. Le nombre de nouveaux diagnostics de VIH chez les HSH de nationalité européenne reste stable. En 2019, les HSH européens représentaient 20 % du nombre de diagnostics de VIH chez les HSH. Les HSH originaires de pays non européens ont connu une légère augmentation ces dernières années : en 2019, 12 % des HSH diagnostiqués avaient une nationalité latino-américaine et 8 % une nationalité asiatique. Les nationalités étrangères les plus fréquemment rapportées chez les HSH diagnostiqués en 2019 étaient les suivantes : Brésil (12 %), France (12 %), Géorgie (6 %), Pays-Bas (4 %) et Venezuela (4 %).
Hommes et femmes hétérosexuels
Parmi les personnes hétérosexuelles diagnostiquées en 2019, 48 % étaient de nationalités africaines subsahariennes ; 30 % de nationalité belge, 13 % de nationalités européennes et 9 % d’autres nationalités.
En 2019, les femmes représentaient 67 % des diagnostics de VIH chez les hétérosexuels d’Afrique subsaharienne et 38 % chez les hétérosexuels de nationalité belge.
La diminution des diagnostics des hétérosexuels observée depuis 2013 a cessé. Une légère augmentation a été observée entre 2018 et 2019. Ceci reflète l’évolution des diagnostics des hétérosexuels d’Afrique subsaharienne : on a constaté une diminution de 47 % chez les femmes et de 60 % chez les hommes jusqu’en 2018, après laquelle un plateau a été atteint.
Dépistage du VIH et diagnostics tardifs
En 2019, 66 tests de dépistage VIH par 1000 habitants ont été réalisés, en légère progression, et la proportion de nouveaux diagnostics confirmés est de 1,2 par 1000 tests réalisés.
En 2019, 37 % des infections VIH ont été diagnostiquées tardivement. La proportion de diagnostics tardifs varie en fonction du mode de transmission : 46 % pour les infections transmises par contacts hétérosexuels et 28 % chez les HSH.
En 2019, près de la moitié des nouveaux cas d’infections (46 %) ont été diagnostiqués par des médecins généralistes, plus d’un tiers (36 %) par des internistes et enfin 5 % par des obstétriciens / gynécologues.
Les patients en suivi médical
Au cours de l’année 2019, 17 081 patients infectés par le VIH ont été suivis médicalement en Belgique. On constate une augmentation régulière du nombre de patients suivis médicalement pour le VIH, avec une moyenne de 646 patients supplémentaires en suivi par an au cours de la période 2006-2019. L’âge moyen des patients infectés par le VIH en suivi médical augmente d’année en année ; les patients âgés de 50 ans et plus représentaient 19 % de l’ensemble des patients en 2006 et 43 % en 2019.
Les patients en suivi médical en 2019, comme dans les années précédentes, sont en majorité des hommes (65 %). Parmi ceux-ci, 65 % ont mentionné une infection par contacts homosexuels et 30 % par contacts hétérosexuels. Parmi les femmes, 92 % ont été infectées par contact hétérosexuel. Les patients belges représentent plus de la moitié (54 %) des patients en suivi et 80 % d’entre eux sont des hommes, 29 % des patients sont originaires d’Afrique subsaharienne dont principalement (67 %) des femmes.
Continuum des soins
La Belgique a atteint les objectifs 90-90-90 de l’ONUSIDA pour 2020 et est en bonne voie pour les objectifs 95-95-95 de 2030. En 2018, 91 % des personnes vivant avec le VIH étaient diagnostiqués, parmi-celles-ci, 92 % étaient sous traitement antirétroviral et parmi celles-ci, 94 % avaient une charge virale contrôlée.
Prophylaxie pré-exposition (PrEP)
En 2019, 1 654 personnes ont commencé un traitement PrEP. On a observé une croissance régulière d’environ 138 initiateurs de la PrEP par mois. Parmi ceux qui ont commencé la PrEP, 99 % étaient des hommes et 98 % des HSH. Prophylaxie post-exposition (PEP)
Au cours de la période 2018-2019, 3 971 traitements PEP ont été prescrits, dont 67 % étaient pour des hommes. 37 % pour des personnes dans le groupe d’âge des 20-29 ans, suivis par 28 % dans le groupe d’âge des 30-39 ans. Parmi les hommes, 61 % ont déclaré avoir potentiellement été exposés accidentellement au VIH lors de rapports sexuels avec des hommes, tandis que pour les femmes, le viol était l’exposition la plus souvent signalée (64 %).
AUTEURS :
SASSE A.
DEBLONDE J.
DE ROUCK M.
MONTOURCY M.
VAN BECKHOVEN D.
https://www.sciensano.be/sites/default/files/report_sida_2019_fr_final_february2020.pdf
Outil téléchargeable